dimanche 7 novembre 2010

Les 12 travaux d’Astérix

Je n’avais jamais réalisé que c’était un documentaire... «Les 12 travaux d’Astérix»...

Les institutions françaises ont cela de particulier.

Moi : J’aimerais inscrire ma fille à une activité.
La France : Non, mais attendez, ce n’est pas si simple !
Moi, dans ma tête : Me semblait aussi...
La France : Premièrement, ça prend l’accord du Conseiller culturel et de coopération de l’Ambassade française (something like that!).
Moi : Oui, d’accord ! Je le trouve où ?
La France : Mais ça dépend...
Moi : De quoi ?
La France : Il partage son temps entre Québec et Montréal.
Moi : Oui, et alors ? Je prendrai un rendez-vous ?
La France : Mais ce n’est pas si simple...
Moi : ????????? WTH? De que cé ? Dis-je... Je veux seulement inscrire ma fille à une activité spéciale !!!!
La France : Il doit signer.
Moi : Eh bien, qu’il signe ! Il ne connait même pas ma fille !!!!
La France : Mais ensuite, ça prend un exéat !
Moi : Un quoi ?
La France : Un exéat.
Moi : Bon, un exéat, on obtient ça comment ?
La France : Il faut communiquer avec l’école.
Moi : Oui. Mais encore.
La France : Il faut communiquer avec le régistrariat.
Moi : D’accord!
Allo, Régistrariat ? J’ai besoin d’un exéat !
Régistrariat : Non, mais ce n’est pas si simple...
Moi : Je me disais aussi...
Régistrariat : Ça prend l’accord du service de comptabilité.
Moi : Oui.... Oui... mais encore ?
Régistrariat : Une fois que vous aurez acquitté le compte, j’aurai le sceau de la comptabilité et ensuite je pourrai vous donner l’exéat...
Moi : Ça prend combien de temps ?
Régistrariat : Vous savez, c’est la Toussaint, nous serons en congé pour les 10 prochains jours, je ne suis pas certaine que nous pourrons faire le nécessaire avant les vacances...
Moi : J’arrive. Je serai à vos bureaux à 14 heures. On va régler ça.
Régistrariat : ............





jeudi 12 août 2010

Ce qu’on a dans le ventre


Aujourd’hui, j’ai passé la journée entière avec ma cliente.
Outre la « business », elle et moi partageons généreusement sur nos vies, nos passions et ce qui nous fait sortir du lit le matin. Un plaisir fou ! Un respect mutuel incontestable ! Un désir partagé de faire une différence.

Elle m’a donné ce livre qu’elle venait de finir de lire dans l’avion, The Boy Who Harnessed the Wind, l’histoire d’un jeune homme, né à Malawi qui, à 14 ans, a réalisé son rêve : amener l’électricité et l’eau courante à son petit village. Inspirant, touchant, extraordinaire...
Il l’a fait, il a construit une éolienne pour sa petite communauté ! De ses lectures à la bibliothèque, de morceaux de bicyclettes, de bouts de bois.

Je suis impressionnée par l’audace, le coeur au ventre, le dépassement, au service de la communauté. Quel genre de discours faut-il avoir avec nos jeunes, ici, pour qu’ils soient inspirés, qu’ils aient le goût de se lancer dans des projets aussi ambitieux, de construire quelque chose de nouveau, de différent ? Quelle sorte de drive ont-ils besoin ? Je suis entourée de beaux jeunes, qui en ont dans le ventre et qui veulent juste faire ça, contribuer. J’en ai aussi, autour de moi, qui ne font que se plaindre, pelleter dans la cour du voisin, tricher leurs propres amis... Et ça me désole et me rend profondément triste.

Alors, je me suis dit, c’est assez, j’en laisse plus passer une, plus une seule plainte, plus un mot inutile qui détruit tout sur son passage. J’en ai assez. Voilà ce que j’ai décidé de prendre en main.

Pour voir ce jeune homme, cliquez sur ce lien :
http://www.ted.com/talks/william_kamkwamba_on_building_a_windmill.html

samedi 7 août 2010

"Women I love" series


" I got up and I got outside myself and I found myself again..."


Première publication d’une série de liens qui m’inspirent, transforment ma vie, fait de moi, une meilleure personne...

28 minutes 8 secondes de pure Meryl Streep...

http://www.youtube.com/watch?v=gfv849HU9I4






Le bon degré de penchure


Tout porte à croire que ma propension au risque est largement plus élevée que la moyenne des gens. Mon entourage le sait depuis longtemps, à me voir aller : se marier à un français, partir des entreprises, s’acheter une île, descendre 1oo km en canot, sans expérience aucune et, partir à la voile avec mes amis. Remarquez l’ordre des difficultés inversement proportionnel avec l’âge, quand même !

C’est lors de cette expédition en voile que mon amie Louise m’a appris cette expression : degré de penchure... Elle vient d’une amie qui fait aussi de la voile à l’occasion et qui ne peut tolérer plus de 7° de gîte. SEPT PAUVRES PETITS DEGRÉS ! Autant dormir !

C’est à ce moment que s’est révélé à moi mon addiction à toujours pousser les limites, toujours aller plus loin, au delà de ce qui est requis, tester la « machine ». Des fois ça marche, d’autres fois, non. Mais en bout de ligne, c’est cette impression de mordre la vie à belles dents qui grise et non les résultats positifs et négatifs des expériences.

Mon degré de penchure est élevé, l’eau peut presque entrer dans le bateau, mais chaque fois, chaque fois dis-je, s’ouvre une nouvelle possibilité de changer le monde !

Et vous, c’est quoi votre degré de penchure ?


samedi 12 juin 2010

Le mythe derrière la création.

Je suis artiste.

J’ai plein d’amis qui le sont.

On a, entre nous, ce langage commun, d’inspirations, d’émotions, de lumières, de couleurs, de mouvements, de fleurs de peau, de seconds degrés, de complicités, de sourires en coin et d’étincelles dans les yeux. On parle aussi de peurs de ne plus avoir le feu, qu’on devienne vide, et ça, on s’en parle tout bas.

On ne parle jamais de notre canevas. On ne parle jamais de nos pinceaux, matériaux, corps maux de dos ou de pieds, de cordes vocales irritées. On parle de cette passion qui nous anime, 24 heures sur 24, celle qui nous réveille la nuit et qu’on respecte tellement, qu’on se lève pour la suivre, jusqu’à ce qu’on trouve le p’tit bout de papier qui nous permettra d’immortaliser cet instant de grâce. Puis on a le choix : celui de retourner se coucher, ou celui de rester dans ce moment d’apaisement, de le savourer, de le ressentir, de se faire envelopper, de dialoguer avec la muse, dans mon cas, qui s’est soudainement présentée.

J’ai eu une discussion cette semaine avec un ami à propos de LA création, la pure et virginale création. Mon ami prétendait que la création partait de rien. D’un canevas blanc. J’imaginais un faisceau lumineux venant de l’au-delà tombant sur mes épaules... Et je me suis mise à réfléchir sur cet acte, créer, qui visiblement est l’air que je respire car c’est ce que je suis, je n’ai jamais questionné le processus.

Donc, il y a le mythe que le créateur part toujours de rien. Rien. RIEN. C’est ça, un créateur.
En principe, je comprends le concept. Mais je suis désolée de vous apprendre que je ne pars jamais de rien.

Qui je suis, émotions qui se transforment en mouvements, inspirations qui se transforment en énergies, impulsions qui se transforment en sons, visions qui se transforment en couleurs, mots qui se transforment en images. Je ne pars pas de RIEN. Jamais. Je vis la création avec tout mon corps et mon esprit. Chaque seconde m’inspire. Tout m’inspire. Les milliards de millions de cellules de mon corps captent tout constamment !

Oui, la muse se présente la nuit dans mon cas, avec une structure, une organisation visuelle de tout ce que j’ai capté afin que je puisse transmettre aux autres ce que je vois et ressens. La muse se cache dans les méandres de mon cerveau, n’est pas tout le temps là quand je l’appelle. Mais elle fait partie de moi. Un réel privilège. Un don à chérir.

Pour partir de rien, il faudrait retourner des milliards d’années en arrière, quand notre monde, lui, a été créé. Et juste s’imaginer ce moment précis, sorry, on ne part pas de rien non plus.

mercredi 5 mai 2010

Faire la grève

Je l’ai annoncé.

Et je le fais. Je fais la grève depuis 4 jours. Ni ménage, ramassage, épicerie, taxi, repas, recyclage...
Je ne fais plus rien. À la maison s’entend. Je garde mon petit espace « clean » et je ferme les yeux quand je passe dans la cuisine, le salon, la salle de bain.

Sur mon piano est inscrit : lavez-moi !
C’est moi qui a écrit ça. Mais je suis la seule à voir la poussière s’accumuler, les tas, s’enfler, la poste, ignorer. La seule à me rappeler que le recyclage, c’est le lundi et les poubelles, le mardi et le vendredi.
C’est moi qui se retient à deux mains pour ne pas couper un oignon à ajouter au riz que mon mari, patient et complice, prépare.

Combien de temps ça va durer ? Combien de temps vais-je tenir... là est la question.

Quatre petites journées et je vois poindre à l’horizon une mutinerie, une crise de nerfs, et quelques accusations. Je ne suis pas une vraie mère !!!

Non, je ne suis jamais aux parties de soccer le dimanche. Non, je ne suis jamais au spectacle de théâtre. Non, je ne suis jamais dans les magasins à habiller la marmaille. Non, je ne suis jamais chez la nutritionniste pour m’assurer l’apport protéinique de la jeune fille soudainement vegan. Non, je ne suis pas l’inquiète, la cheerleader, la motivatrice, la confidente. Non, je ne suis rien de tout ça.

Je suis juste là. Pilier. Coordonatrice. Organisatrice. Leader. Business woman. And Woman !

En attendant, entre deux contrats, j’élève mes enfants qui feront les citoyens de demain, la génération z, peut-être ? J’espère pouvoir altérer la destinée de mes mômes et qu’ils sauront faire une différence dans le monde.

Ils vont peut-être faire la vaisselle ce soir...

mercredi 28 avril 2010

Savourer la sagesse...

Maintenant que j’ai frappé le fameux mur, je peux passer à autre chose. Que je suis donc dramatique ! J’ai bien quelques séquelles morales mais rien qui ne puisse empêcher ma vie de prendre un tournant inspirant.

J’ai eu le privilège de savourer des moments de grâce ce dernier weekend, des moments amoureux avec l’élu, des conversations qui s’ouvrent sur un avenir léger, des rencontres provocantes. Tout ça à L.A., capitale du superficiel, du botox et de l’autobronzant au airbrush.

Le mur, derrière moi, ressemble plus à une vicissitude de la vie qu’un géant obstacle aux rêves que j’ai de jouer grand, plus grand.

Remise en forme, alimentation qui énergise et surtout, du temps. Je n’avais jamais réalisé à quel point j’ai une tolérance à me laisser distraire de l’essentiel. Les emails, les fausses urgences, les petites crises existentielles, les facebooks et cie. Tous ces prétextes qui prétendent à rendre ma vie importante.

Prochaine étape : ménage du printemps ! Vider mes tiroirs des obligations futiles. Aérer les espaces encombrés de mon agenda. Me réorganiser. Choisir ce qui me tient à coeur, la création. Et savourer ma nouvelle sagesse, durement gagnée celle-là mais tellement réconfortante...